Chasse info
Syndicat National de la
Chasse
Communiqué de presse du
10.02.2004
Les chasseurs sont désormais
le caillou dans la chaussure de Mme Bachelot
Le
SNC est pessimiste devant la nonchalance de certains chasseurs à vouloir se
défendre et si parler politique peut paraître déplacé, il n’en demeure pas
moins que cela peut-être parfois nécessaire et espérons le salutaire.
Si
certaines choses peuvent paraître positives, il s’avère que si les chasseurs
s’endorment tout sera négatif.
Les
Ministres des Finances des pays membres de l'Union européenne ont, au cours du
deuxième semestre 2003, décidé de suspendre les procédures engagées contre
l'Allemagne et la France pour le dérapage de leurs déficits budgétaires nationaux.
Ce n’est tout de même pas rien.
Les
Ministres ont refusé d’obéir à la Commission européenne et ont donc rejeté ses
mises en demeure. Onze Pays sur les quinze que constituent l’Europe ont ainsi
décidé de suivre l’Allemagne et la France en refusant d’abdiquer.
Des
décisions européennes se trouvent ainsi remises en cause par certains états qui
décident alors de mettre en place de nouvelles règles bien sur adopté par le
gouvernement européen qui n’avait pas d’autres choix.
Cette
décision est à notre sens d'une importance capitale. En effet, les
représentants ont ainsi prouvé la possibilité de déroger à une règle européenne
et à contrer une Commission soit disant toute puissante pour ne pas dire
dictatoriale.
Cette
attitude démontre également qu'il s'agit avant tout d'un problème de volonté
politique et d'un rapport de force.
Ce
qui tend à prouver que la modification des directives Oiseaux et Habitats
(Natura 2000) est possible dans la mesure où les gouvernements décidaient de
s'engager dans cette procédure.
Ils
ne s'y engageront bien entendu que si la pression politique les y oblige.
Seul
un poids politique suffisant permettra ces modifications tant espérées pour la
chasse.
C'est
la raison pour laquelle il nous faut surtout pas se laisser berner par le chant
d’une sirène, responsable de l’environnement. Il nous faut se rassembler et
préparer ensemble notre avenir.
Notre
avenir n’en doutant pas passera par les prochaines élections.
Sans
une motivation sérieuse de tous les chasseurs devant l’urne , nous n’aurons
plus de chance de voir nos revendications aboutirent.
Que
l’on nous pardonne de parler politique mais pour nous, voter pour un mouvement
politique ou un candidat qui défend la chasse, ce n’est pas voter
"politique" mais voter "défense de la chasse".
L’attitude
du gouvernement et l’obstruction quelque peu persistante démontre que la
politique anti-chasse n’a que peu variée avec le changement de majorité. Au
contraire, conscient que les chasseurs se mobiliseraient fortement la sirène
avait fait des promesses qu’elle n’a pas cru bon de tenir s’étant rendue compte
après les élections que les voix tant espérées s’étaient volatilisées vers
d’autres partis.
Ce
gouvernement semble avoir choisi une voie plus insidieuse en donnant un peu à
chacun, c’est à dire pas grand chose et se préservant par la même un électorat
possible. Gauche ou droite, droite après gauche, ils s’accrochent à nos voix
avec une intelligence déliée en tentant de s’approprier, tant que faire se
peut, les quelques voix possibles de nos opposants avec la complicité d’une
justice qui devient complice de l’extrémisme anti-chasse.
Extrémistes
anti-chasse (ASPAS, ROC, LPO, FNE, etc.) et escrologistes (Verts) savent
s’adresser, avec démagogie et avec des propos trop souvent fallacieux voire
mensongers, à l’opinion public et ce avec l’adhésion des médias devenus plus
que jamais nécessaire à l’aboutissement de leur extrémisme.
Le
Conseil d’Etat, en dédommagement d’une fermeture trop tardive selon eux,
accorde des milliers d’Euros, à la LPO, à l'association Convention Vie et
Nature pour une Ecologie Radicale et à l'ASPAS.
Que
d’argent jeté par les fenêtres mais pas perdus pour tout le monde !
Il
y a pourtant bien d’autres choses à faire de plus intéressant pour financer nos
hôpitaux, nos écoles, notre recherche, nos logements sociaux, etc.
Les
chasseurs ne sont-ils pas des écologistes par nature ? La préservation du
milieu fait partie des préoccupations des chasseurs. Nous investissons du temps
et des moyens financiers pour créer, aménager, entretenir afin d’accueillir les
espèces, et pas seulement en période de chasse. Il ne faut pas oublier que le
domaine public maritime tant convoité par les ornithologistes a été sculpté
mètre par mètre de la main de l’homme, très souvent chasseurs et que certaines
zones humides seraient devenues un camping, un lotissement voir une grande
surface si la chasse n’avait pas été présente. On verrait alors mal un vol
d’oie cendrées, de canards ou de bécassines se poser sur le parking d’une
grande surface.
Pourtant,
la France court après eux comme s’ils étaient des voleurs de poules ou des
fumeurs de pétard et laisse courir et prospérer le délinquant en costard
cravate, qui mène grand train avec les millions volés à la collectivité
nationale.
Cette
situation pas franche du tout nous fait subir des recours contentieux sans fin
et devient intolérable. Nos droits les plus fondamentaux sont sans cesse
bafoués par nos opposants et cette frénésie va bien au-delà de notre Droit.
Aussi,
la mobilisation de tous, qui devrait aller bien au-delà de la communauté du
monde cynégétique (nous voulons parler là des tireurs sportifs et autres
pratiquants de ball-trap), est nécessaire et impérative. Soyons le fer de lance
de cette démarche. Notre lutte est citoyenne. La chasse génère 25 000 emplois.
Amis
chasseurs Adhérez ! Militez ! Participez à la moindre action dont vous avez
connaissance et ce pour faire valoir
nos droits devant les plus hautes juridictions nationales et pourquoi
pas internationales !
Ne
restez pas inactifs, 2004 est la dernière occasion avant longtemps peut-être
pour faire entendre notre voix. Unis
nous serons plus forts. C’est la seule façon de faire bouger les choses dans le
sens que nous souhaitons.
Il
nous faut une base de militants actifs, nos associations ne pourront pas
remporter l’épreuve de force qui s’engage sans eux.
Plus
que jamais, il nous faut convaincre et réunir le plus grand nombre de
sympathisants.
Il
faut encourager le moindre geste bénévole et soutenir nos défenseurs en
rejoignant les structures associatives en place. Il nous faut expliquer à nos
militants actifs et dévoués que sans eux nous ne sommes rien.
Nous
n'avons pas d'autre choix.
Sur
1 million et demi de chasseurs, combien y en a t’ils qui se battent ?
Trop
peu à notre goût.
L’homme
et la nature ont toujours coexisté. Faisons en sorte que cela continue pour les
générations futures.
Agissez
pour ne pas vous entendre dire un jour :
"Vous
avez été trahis, mais vous l’avez été parce que vous l’avez voulu, puisque le
plus grand nombre d’entre vous n’a jamais voulu s’engager à fond, laissant à
d’autres le soin de vous sauver".
Serge
CANADAS
Président
du SNC
Syndicat
National de la Chasse