La
perdrix rouge
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ONCFS
La perdrix rouge est un Galliforme comme la poule domestique, la caille, les faisans. Elle se distingue de la perdrix grise par le bec et les pattes rouges et de la perdrix bartavelle par la présence d'un collier noir diffusant vers la poitrine en taches noires et isolées. Elle pèse de 350 à 600 g et le plumage des deux est identique. Les coqs sont plus lourds que les poules et possèdent des ergots aux pattes, rarement présents chez les poules. la perdrix rouge vit en couple et pond en moyenne 10 à 13 oeufs dans un nid constitué à même le sol. L'éclosion a lieu principalement de mi-juin à mi-juillet. Quelques poules peuvent effectuer simultanément deux pontes dont l'une est alors couvée par le mâle.
La perdrix rouge est un oiseau de zones bocagères, céréalières et viticoles. Elle affectionne surtout les milieux variés où alternent une végétation buissonnante basse entrecoupée de surfaces découvertes. Elle préfère les sols secs et filtrants. Elle se nourrit surtout de végétaux, qu'il s'agisse d'herbes, de graines, de bourgeons ou de fleurs d'espèces cultivées ou non. Les insectes, tels que pucerons, fourmis, sauterelles sont recherchés en été et constituent la nourriture de base du poussin.
Oiseau sédentaire, la perdrix rouge est présente à l'état
naturel dans les 2/3 inférieur du pays. Espèce de plaine et de colline elle
peut se rencontrer jusqu'à 2000 m dans les Pyrénées et dans les Alpes où elle
côtoie alors la perdrix bartavelle avec laquelle elle peut se croiser.
Les effectifs les plus importants se rencontrent dans le Centre, les pays de
Loire et le Languedoc. Les densités varient de 1 à 5 couples par 100 ha, mais
on observe localement des densités plus importantes, de 10 à 12 couples par 100
ha ; voire exceptionnellement jusqu'à une vingtaine. Dans notre pays, la
perdrix rouge est une espèce classée gibier.
Le prélèvement de perdrix rouges en
1998-1999 a été estimé à 1 731 960 (± 1,85 %), soit une augmentation d'environ
50% par rapport à l'enquête de 1983-1984 (estimation : 1 166 000). La perdrix
rouge apparaît au 5ème rang dans les prélèvements nationaux pour l'ensemble des
espèces couvertes par l'enquête.
Les trois quarts du tableau sont réalisés
dans les régions de présence naturelle de l'espèce. A elles seules, les régions
Poitou-Charente, Centre et Languedoc-Roussillon représentent 40% du prélèvement
total. La perdrix rouge représente plus de 10% du petit gibier prélevé en
Poitou-Charentes et Languedoc-Roussillon.
Les prélèvements de perdrix rouges
concernent 28% des chasseurs. Le tableau moyen s'élève à 4,1 perdrix rouges
pour les chasseurs ayant prélevé au moins une perdrix rouge. En 1983-1984, le
tableau national concernait 18,6% des chasseurs avec un tableau moyen de 3,1
perdrix rouge par chasseur ayant prélevé.
L'augmentation des prélèvements entre les
deux enquêtes nationales est due autant à une augmentation du nombre de
chasseurs intéressés par l'espèce qu'à une augmentation du tableau individuel.
En outre, il faut noter une expansion généralisée des prélèvements sur toute la
France, hormis l'extrême nord-est du pays. L'accroissement du tableau a été
plus important hors de la zone de présence naturelle de l'espèce (300 000
oiseaux en 1998-1999, 105 000 en 1983-1984).
En conclusion, la perdrix rouge est un
gibier de plus en plus prisé, à l a fois géographiquement et numériquement.
Divers données et résultats d 'enquêtes sur les lâchers de perdrix rouges
confirment leur importance. Il semble évident que le niveau des prélèvements
reflète plus l'abondance des lâchers que l'état des populations sauvages.
Les effectifs demeurent faibles depuis une vingtaine
d'années. La suppression des haies et des autres secteurs non cultivés, la fermeture
des milieux, la déprise agricole, les prélèvement cynégétiques parfois trop
élevés et l'artificialisation de la chasse par des lâchers importants
constituent, selon les cas, les dangers actuels pour cet oiseaux.
Le sort de la perdrix rouge dépend désormais du maintien des milieux cultivés
qui lui sont favorables, de l'implantation de cultures, de points d'eau dans
les zones abandonnées par l'agriculture et de l'application d'une gestion
cynégétique adaptée.