La
perdrix grise
Source
ONCFS
La perdrix grise est un galliforme au même titre que la poule domestique, la caille ou le faisan. C’est un oiseau " trapu " à queue et ailes courtes, pesant, adulte, 350 à 400 g. La couleur générale de son plumage est brune sur le dessus et gris bleuté sur le dessous. Chez le coq, la poitrine présente une grosse tâche châtain, en forme de fer à cheval, habituellement inexistante, en tout cas plus réduite, chez la poule. A la différence de la perdrix rouge, qui a les pattes rouges, celles de la perdrix grise sont brun-jaunâtre chez les jeunes ou gris-bleuté chez l’adulte. La perdrix grise pond 15 œufs en moyenne (10 à 20) en mai. La couvaison dure 24 jours et l’éclosion a généralement lieu de juin à début juillet.
Son
cadre de vie :
la
plaine ouverte céréalière
La perdrix grise se plaît dans les zones de plaines cultivées ouvertes, principalement céréalières et betteravières. On la trouve aussi en montagne jusqu’à 2 500 m et dans les zones de bocage de l’Ouest et du Centre de France où elle cohabite avec la perdrix rouge. Les zones herbagères trop humides lui sont moins favorables et elle évite les zones trop boisées. La base de l’alimentation de l’adulte est constituée de grains, de graines de mauvaises herbes, de pointes de feuilles de graminées et de folioles de légumines. L’alimentation du poussin, exclusivement animale, est surtout constituée d’insectes.
En
France, la perdrix grise est presque totalement absente au sud du 45ème
parallèle qui passe à Bordeaux, sauf en montagne. C’est une espèce qui s’adapte
au climat tempéré ou continental, mais qui ne supporte pas les climats chauds
du midi. Dans le Nord et le Bassin Parisien, les densités sont supérieures à 5
couples reproducteurs pour 100 ha mais inférieures partout ailleurs. Les
régions agricoles les plus riches en perdrix (10 à 20 couples pour 100 ha) sont
la Beauce et sa ceinture (sauf à l’Ouest) et quelques autres départements
situés plus au nord. La perdrix grise est l’une des principales espèces de
petit gibier en France.
L’aire
de répartition de la perdrix grise n’a pas considérablement diminué depuis le
début du siècle, sauf en montagne où la limite sud s’est déplacée vers le nord
dans les Alpes et le Massif central, même si l’aire d’extension s’est amplifiée
dans les Pyrénées. Par contre, il semble bien qu’il y ait un déclin général des
effectifs reproducteurs, surtout ces dernières années. L’amélioration des
effectifs dépend du maintien des milieux favorables, sans pratiques agricoles
agressives, et de l’application bien adaptée aux variations de la production
annuelle.