La grive litorne
Source ONCFS
La
grive litorne fait partie de la famille des turdidés, comme le merle noir, le
rouge-gorge et le rossignol. Le gris bleuâtre de la tête, l'arrière du cou et
le croupion la distingue de toutes les autres grives. De larges taches brun
foncé parsèment la tête très bleutée du mâle. Chez la femelle le gris domine et
les taches sont plus fines en forme de lances. D'un poids d'environ 100 g, la
grive litorne est sensiblement de la taille du merle noir. Son cri, un
"tia-tia-tia " très sonore, permet de la reconnaître aisément.
C'est un oiseau sociable qui niche en colonies, migre et hiverne par petits groupes. Au sein des colonies la vigilance est de règle et déclenche fréquemment des comportements agressifs collectifs à l'égard des prédateurs.
A
partir d'avril, les pontes de 5 oeufs sont déposées dans des nids d'herbes
sèches grossièrement construits à une dizaine de mètres de hauteur. Ils sont
couvés 13-14 jours. Les deux parents élèvent la nichée qui s'envole une
quinzaine de jours plus tard. Une seconde ponte a lieu fin mai début juin.
Les
terrains découverts, essentiellement les prairies, sont les lieux de
prédilection de la grive litorne. Elle ne dédaigne pas les haies et bosquets
mais évite les massifs forestiers dont elle ne fréquente que la lisière. Un sol
humide a sa préférence.
De
l'automne au printemps, elle consomme des baies et des fruits. En été, son
régime alimentaire est presque totalement animal : insectes, araignées, vers et
escargots.
La
grive litorne est surtout abondante en France pendant la migration et
l'hivernage.
La
migration d'automne s'amorce vers la mi-octobre. Elle se poursuit tout le mois
de novembre. Les déplacements migratoires ont lieu en plein jour. Durant
l'hiver les bandes de litornes sont plus ou moins nomades, fuyant le froid qui
les empêche de s'alimenter. En mars et avril elles regagnent leurs sites de
reproduction nordiques.
Son
aire de nidification, comprise essentiellement de la Scandinavie à la Russie,
s'étend vers le sud depuis le début du siècle. En France, les premières
nicheuses ont fait leur apparition dans les années 1950. Elle se reproduit
désormais communément dans le quart nord-est de notre pays.
La
grive litorne est un oiseau très convoité par les chasseurs français, en
particulier ceux de la moitié sud, au même titre que les autres grives.
Avenir
de la grive litorne
L'évolution
des effectifs de grives litornes est difficile à appréhender tant les
conditions météorologiques régissent les déplacements d'automne et d'hiver.
Dans
l'aire de nidification, la tendance démographique est plutôt à la hausse même
si dans les Pays Baltes et en Russie les populations semblent décroître. La
diminution du nombre de prairies permanentes, très appréciées des grives
litornes, pourrait avoir à terme une incidence néfaste sur cette espèce.
Une
extrême vigilance, renforcée par un comportement grégaire, et une capacité
d'adaptation remarquable vis-à-vis du froid représentent de formidables atouts
pour maintenir en bonne santé les populations de grives litornes.