La
sarcelle d’hiver
Source
ONCFS
La
sarcelle d’hiver est un anatidé, comme les autres canards, les oies et les
cygnes. C’est le plus petit des canards (250 à 450 g). Cette espèce est proche
de la sarcelle d’été, un peu plus grande et qui passe l’automne et l’hiver en
Afrique.
D’octobre à juin le mâle possède un plumage nuptial très coloré. Le reste de
l’année il est très terne comme la femelle.
500 à 1 000 couples de sarcelles d’hiver nichent en France. On la rencontre
aussi nichant principalement en Scandinavie et en U.R.S.S. La femelle pond de 8
à 11 œufs dont l’éclosion a lieu de mai à juillet.
Son
cadre de vie :
étangs,
marais, baies et estuaires
Pour nicher, la sarcelle d’hiver occupe des mares, étangs,
marais, bois marécageux. Les oiseaux sont alors dispersés et discrets. Dès le
mois d’août commence la migration : des sarcelles venant du Nord et de
l’Est de l’Europe arrivent en France. Certaines continuent vers l’Espagne et
l’Afrique du Nord, d’autres s’installent pour passer l’hiver. Les sarcelles
sont alors grégaires. Elles se rassemblent de jour sur des plans d’eau, baies,
estuaires, et quittent ces " remises " en début de nuit,
dispersées, à la recherche de leur nourriture dans un rayon d’une trentaine de
kilomètres.
Elles se nourrissent de graines et de larves d’insectes, sur des terrains
humides ou faiblement inondés : marais doux ou saumâtres, bords d’étangs,
vasières, près inondés, champs de maïs récoltés, rizières, etc.
Pendant les migrations automnale et de fin d’hiver, la sarcelle
d’hiver peut être rencontrée dans toutes les régions de France, dans tous les
types de zones humides. Mais c’est en hiver que l’espèce est la plus abondante.
A la mi-janvier, on en compte environ 80 000 dans le pays. Leur présence est
alors influencée par le climat hivernal et elles tendent à se concentrer sur le
littoral.
L’espèce est en effet très sensible au gel et à l’enneigement qui limitent ses
possibilités d’alimentation. Lors de vagues de froid, les sarcelles d’hiver se
déplacent vers le Sud et l’Ouest. La répartition en est alors modifiée et les
effectifs peuvent localement augmenter ou diminuer.
La sarcelle d’hiver fréquentant des zones humides tout au
long de son, cycle annuel, son sort est lié à celui de ces milieux. Les zones
humides ne couvrent plus en France qu’environ 1,6 millions d’hectares, soit
moins de 3 % du territoire et leur régression se poursuit au rythme d’environ
10 000 hectares par an.
Le maintien de ces zones humides ainsi que la modération du prélèvement
cynégétique assureraient l’avenir de cet attachant petit canard.